Reste-à-vivre

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Reste à vivre

Le reste-à-vivre est un indicateur clé du niveau de vie d'un foyer, notamment pour évaluer sa capacité d'endettement.

Le reste à vivre est ce dont le foyer dispose pour vivre un mois, quand il a payé ses charges fixes.

Le reste à vivre : comment le calculer ?

C'est une opération assez simple pour éviter quelques problèmes financiers

Calcul du reste à vivre

Le reste-à-vivre est une simple soustraction :

[Reste à vivre = Revenus du foyer - Charges fixes]

On peut également calculer le taux de reste-à-vivre :

[Taux de reste à vivre (%) = (Reste à vivre ÷ Revenus du foyer) × 100]

Les charges vont inclure tout ce qui sort du porte-monnaie familial de manière régulière et incompressible :

  • le loyer,
  • les charges de logement, y compris assurance, eau, électricité et chauffage,
  • les pensions versées,
  • les impôts,
  • les frais de transport,
  • tous les remboursements de crédits.

Les revenus vont inclure tout ce qui rentre dans le porte-monnaie familial :

  • le salaire (ou les allocations chômage, le RSA, les pensions perçues...),
  • les allocations,
  • les allocations familiales...

Bon à savoir : certains locataires peuvent s'arranger avec le propriétaire pour que l'allocation logement leur soit directement versée et soit donc déduite du loyer. Auquel cas, il ne faut pas tenir compte de l'allocation logement dans vos revenus.

Reste à vivre et taux d'endettement

Le reste à vivre permet de mesurer l'argent qui peut être consacré à un remboursement de crédit, donc le montant d'endettement supplémentaire que le foyer peut contracter.

Il n'y a pas de taux de reste à vivre de référence : tout dépend du niveau de revenu ! Mais il existe une règle primordiale :

Plus le revenu est faible, plus il faut conserver un taux de reste à vivre important !

Exemples de calcul de reste à vivre

Voici deux exemples de budgets équilibrés. Dans les deux cas, les structures de dépense laissent un reste à vivre suffisant par rapport au niveau de revenu.

Exemple 1 : reste à vivre pour un locataire

  • Revenus salariaux de la famille : 2 100 €
  • Loyer + charges : 700 €
  • Impôts : 150 €
  • Crédit auto : 300 €

Reste à vivre = 2 100 - 700 - 150 - 300 = 950 €

Taux de reste à vivre = 45%

Taux d'endettement = 14%

Exemple 2 : reste à vivre pour un propriétaire

  • Revenus salariaux de la famille : 2 100 €
  • Crédit immobilier : 600 €
  • Charges : 180 €
  • Impôts + carte de transport : 270 €
  • Crédit conso (canapé cuir) : 100 €

Reste à vivre = 2 100 - 600 - 180 - 270 - 100 = 950 €

Taux de reste à vivre = 45%

Taux d'endettement = 33%

Endettement : comment l'éviter ?

Un reste à vivre trop faible conduit à l'endettement, puis au surendettement.

Voici quelques conseils pour prévenir une situation d'endettement :

  • Le timing : l'endettement peut être décelé, dès lors que l'on tient ses comptes régulièrement à jour. Le minimum étant de : une fois par mois, mais dans l'idéal, il faudrait consigner chaque dépense dans un carnet au jour le jour.
  • La prudence : il est important, lorsque les recettes sont faibles de ne pas occasionner de dépenses superflues et de s'en tenir aux achats et paiements indispensables.
  • L'aide extérieure : à ce stade, mieux vaut se faire prêter de l'argent par un proche. Cependant, il faut que cela reste exceptionnel sinon plus personne ne vous aiderait à l'avenir. Ceci est préférable en solution provisoire et vaut mieux que de faire un crédit pour ne pas être interdit bancaire et puis fiché au FCC ou FICP.
  • Éviter l'enlisement : en cas de coup dur – chômage, divorce, maladie – et si vous pensez ne pas pouvoir remonter la pente rapidement, faites-vous aider par un service social.

Ces pros peuvent vous aider