Prêt : les 7 erreurs à ne pas commettre

Une femme qui remporte de l'argent au poker Thinkstock

 

La période précédant la signature d'un prêt requiert analyse et pondération. Voici les 7 pièges dans lesquels il ne faut pas tomber.

Ne pas faire jouer la concurrence

Ne pas faire jouer la concurrence
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Le banquier reste un commerçant comme les autres !

  • Commencez toujours par consulter votre propre établissement financier puisqu’a priori c'est lui qui vous connaît le mieux.
  • Ensuite, un petit tour chez la concurrence s'impose.

L'objectif : obtenir le taux d'intérêt le plus bas possible.

Bon à savoir : le rôle du courtier est de faire jouer la concurrence entre les banques à votre place.

Passer par un courtier pour son crédit immobilier Lire l'article

Ce service est théoriquement gratuit puisque à la souscription d'un prêt, les banques rétrocèdent une commission au courtier. Toutefois, il arrive quelques fois que des frais de dossier soient à payer.

Ne pas profiter des aides auxquelles vous avez droit

Ne pas profiter des aides auxquelles vous avez droit
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Traquez toutes les offres de prêt sans intérêts ou à taux d'intérêts privilégiés.

Les prêts aidés, accordés par l’État, sont là pour compléter votre prêt principal.

Exemple : le prêt à taux zéro peut représenter jusqu'à 40 % du coût de l'acquisition totale.

Outre l'avantage de diminuer le montant de votre prêt principal, ces prêts peuvent parfois être considérés comme des apports personnels. Ce qui est toujours vu d'un bon œil par les établissements financiers.

Enfin, renseignez-vous auprès de votre employeur sur l'existence de prêts patronaux destinés à financer en partie votre acquisition. Les fonctionnaires, de part leur régime, peuvent bénéficier de prêts intéressants.

Bon à savoir : les professionnels de la « resolvabilisation » peuvent vous éclairer sur les aides auxquelles vous avez droit.

Aides financières pour construire sa maison Lire l'article

Se focaliser uniquement sur le taux de crédit

Se focaliser uniquement sur le taux de crédit
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Pour comparer les offres, ne tenez pas compte du taux affiché mais du taux réel appelé également « taux effectif global » (TEG).

Bon à savoir : en cas de défaut de mention ou de mention erronée du taux annuel effectif global, le prêteur peut être déchu du droit aux intérêts dans la proportion fixée par le juge, au regard notamment du préjudice pour l'emprunteur (ordonnance n° 2019-740 du 17 juillet 2019). 

C'est lui le véritable indicateur. Il comprend le taux d'intérêts et les frais annexes (assurances, frais de dossier, pénalités de remboursement anticipé).

Il vous permettra de savoir combien vous rembourserez chaque mois et calculer ce que votre prêt vous coûtera au final.

  • Le taux proposé par la banque dépend du profil du client et notamment de son niveau d'endettement.
  • Aussi, plus l'apport personnel est important, plus le taux est bas.

À noter : ne négligez pas l'assurance. Surtout que, depuis la loi Lagarde, rien ne vous oblige à souscrire l'assurance du prêt dans la même banque.

Calculer le TEG Consulter la fiche pratique

Ne pas être regardant sur la souplesse des remboursements

Ne pas être regardant sur la souplesse des remboursements
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Optez pour la clause « modularité des échéances ».

  • Cette clause permet de rembourser à tout moment, ses mensualités, sans frais supplémentaire.
  • Elle est fort utile pour :
    • ceux qui veulent rembourser plus avant une baisse de pouvoir d'achat à venir, comme les personnes proches de la retraite.
    • ou au contraire, ceux qui, grâce à une rentrée d'argent prochaine, vont pouvoir rembourser leur prêt plus rapidement.

Ensuite, concernant l'indemnité de remboursement anticipé : faites le nécessaire pour obtenir une réduction voire son annulation. En effet, les aléas de la vie peuvent vous contraindre à vendre avant terme et il serait dommage de devoir payer 3 % du capital restant dû.

Bon à savoir : le seul moyen de parvenir à la suppression de cette clause est d'avoir un bon dossier de crédit.

Éviter les pénalités de remboursement anticipé Consulter la fiche pratique

Oublier de négocier

Oublier de négocier
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Grossière erreur que d'oublier de négocier surtout compte tenu de l'état du marché.

Faire valoir les offres émises par la concurrence va vous permettre de négocier au mieux et d'obtenir quelques avantages supplémentaires.

Comme, par exemple, en matière de taux ou de frais de dossier.

Frais de dossier : jusqu'à 1% du prêt immobilier Lire l'article

Ne pas prévoir une marge de sécurité

Ne pas prévoir une marge de sécurité
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Ou combien êtes-vous capable de rembourser par mois sans trop en pâtir ?

La règle usuelle veut que le montant total des remboursements de crédits n'excède pas 30 % des revenus nets de l'emprunteur.

Attention : vouloir beaucoup rembourser pour arriver le plus rapidement possible au terme du prêt peut vous conduire à une situation d'asphyxie financière.

Ratio d'endettement Lire l'article

Ne pas profiter de son délai de réflexion

Ne pas profiter de son délai de réflexion
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En matière de prêt immobilier, la loi vous offre un délai de réflexion minimum pour vous protéger de toute décision hâtive.

  • L'offre de prêt est valable de 15 à 30 jours.
  • Vous ne pouvez l'accepter qu'à partir du 11ème jour suivant sa date de réception.
  • Elle comprend plusieurs pages : nature, modalités de la mise à disposition des fonds, échéancier des remboursements, coût total du crédit, TEG, garanties demandées.

Ne pas profitez de ce délai légal pour relire attentivement chaque mention serait une erreur. En effet, une fois l'offre renvoyée à votre banque : plus de marche arrière possible.

Comment lire une offre de crédit Consulter la fiche pratique

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Pour aller plus loin, quelques contenus :

Indispensable, le guide pratique pour bien choisir son prêt personnel !

Ces pros peuvent vous aider